Après quelques mois sans nouvelle, je reviens vers vous pour vous en annoncer une bonne, qui est en même temps une surprise pour moi!
Cette année 2021 j’ai la chance d’avoir un couple de martins pêcheurs nicheur !
Habituellement ce superbe oiseau est présent sur la saline (et sur le littoral) de fin juillet à mars (en hivernage) et s’envole fonder une famille dans les terres où il peut creuser son terrier dans les berges d’une rivière ou d’un ruisseau .
Nombreux sont les visiteurs, qui ont eu la chance d’admirer ou photographier les martins sur les piquets devant les observatoires de la saline fin d’été ou automne.
Il est donc absent au printemps sur le littoral et à ma connaissance ne niche pas !
Mais cette année , oh miracle, les berges de l’étier (qui achemine l’eau de mer jusqu’à la vasière de la saline) ont permis cet événement rare : un couple a niché !
J’ai donc assisté à l’émancipation des jeunes (peu farouches):
On reconnaît les jeunes, qui semblent être des copies conformes d’adultes, à leur pattes rose pâle (et non rouge vif) et le bout de leur bec possédant une pointe blanche .
J’ai appris par ailleurs, que le couple allait faire une seconde ponte pour augmenter les chances de réussite. Le mâle s’occupera de l’émancipation des jeunes volants et je suis donc l’affaire de près…
Petite vidéo sous la pluie d’un des jeunes qui, en plus, observez bien, rejette une pelote de réjection furtivement ( comme les rapaces entre autres) :
Sinon, cette année est inédite au niveau de la météo printanière et le froid du mois de mai a décalé la période de reproduction de certains oiseaux, dont les avocettes.
Quant aux échasses, les forts vents froids du printemps leur ont fait choisir un lieu plus à l’abris pour nicher, seuls deux couples nichent actuellement sur la saline .
Il se peut que la venue régulière du renard soit aussi responsable de la désertion de certains oiseaux , et comme vous pouvez le voir sur la photo suivante faite par Yves Daniau le 1 juin, les fils de clôture électrique ne semblent pas avoir eu l’effet escompté !
Par contre, heureusement de nombreuses pontes de remplacement ont permis la naissance de poussins d’avocettes et si vous venez actuellement vous pourrez les voir grandir en compagnie des nombreuses sternes venues pondre.
D’autre part, les trois poussins de gravelots à collier interrompu (le couple qui est bagué) grandissent et l’autre couple couve encore tout à coté d’un deuxième couple de petits gravelots (le premier a aussi des poussins qui s’ébattent joyeusement).
Il semblerait que le mâle de gravelot à collier interrompu s’occupe des jeunes jusqu’à l’envol et que la femelle se soit absentée pour fonder un nouveau foyer, avec un autre mâle et dans un autre endroit ! Si ça ce n’est pas du féminisme débridé !
Autre nouveauté, un oiseaux bien connu des chasseurs et qui recherche une zone loin d’eux pour consommer paisiblement les graines des plantes rudérales de la saline, et s’instruire en lisant mes ardoises : le faisan de colchide.
Je l’entends fréquemment chanter bruyamment aux alentours du marais et j’aperçois ses conquêtes .
Donc tout va bien dans le marais, les colverts ont des petits.
Les sternes, échasses, mouettes rieuses bientôt !
Mais le sel n’est, évidemment, pas encore là, suite aux intempéries parfois conséquentes qui ont noyé le marais, cependant rien n’est perdu et l’arc en ciel m’a indiqué que le trésor du marais allait revenir.
A moins que je n’ai pas bien interprété et qu’il me signifiait que le trésor est partout autour de nous, dans la plume de l’oiseau, dans l’eau du marais,
dans l’herbe ou la fleur d’églantier…