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Saline animée !

Je m’attendais dans ce site grandiose à voir s’installer une faune très riche , mais cette année ,  seulement 3 ans après la rénovation, je suis subjugué et ravi par la force de résilience de la nature .

Les micro-organismes en se développant très vite, ont attiré une avifaune variée et nombreuse .

Imaginez qu’en 2016 aucune échasse blanche ne nichait sur le marais ( qui avait des niveaux d’eau trop fluctuant et une faune benthique réduite )et au moment ou je vous écrit ces mots 56 échasses s’y installent !!

Cela ne se fait pas sans cris et heurts car se sont des oiseaux particulièrement bruyants, surtout au moment des amours ! les bagarres sont fréquentes , mais avec leurs grandes pattes et leur allure gracile,  cela ressemble à un ballet de danseuses étoiles

Plus lourds mais pas moins nombreux,  sont les tadornes qui ont également mauvais caractère mais semblent fortement apprécier le marais salant :

Une cinquantaine d’avocettes leur tient compagnie et couvent leurs œufs depuis au moins 15 jours ( naissances dans moins de dix jours pour la plupart des couples  et une naissance  précoce aujourd’hui de 4 petits ), ce qui est également le cas du petit gravelot,

par contre les canetons de colverts sont déjà nés et passent très souvent devant l’observatoire en roseaux que j’ai confectionné .

Pour l’instant deux familles sont visibles et totalisent 23 petits .

Les linottes mélodieuses , cisticoles, fauvettes grisettes, rousserolles investissent aussi les haies et arbustes des digues .

Lorsque les conditions climatiques le permettent , je pratique aussi , un peu d’apiculture avec les abeilles de la saline et cette fois je vous montre brièvement le changement de ruche pour une colonie d’abeille mellifère .

Les abeilles sont parfois , mais en petite quantité, consommées par des reptiles basés au pieds des ruches et sur le sentier d’accès ( sur les troncs d’arbres abattus ), les lézards verts :

Le mâle a la gorge bleue au printemps,soyez vigilant si vous voulez l’ admirer ainsi qu’un autre lézard fréquentant la saline dans les zones ensoleillées : le lézards des murailles bien connu car vivant près des habitations et auxiliaire des jardiniers .

Bref , vous comprenez qu’il est impératif que vous veniez constater la richesse du lieu , d’autant que le printemps est éphémère …

 

 

 

De retour !!

Après 9 mois d’absence, j’ai retrouvé la connexion internet  ! Depuis mon dernier post de nombreux événements se sont déroulés, j’avais inscrit fin juin 2018 que la récolte était imminente, finalement il a fallut attendre le 14 juillet !Mais ce fut par la suite  un beau feu d’artifice de soleil …

Ensuite il n’y a eu que de brèves interruptions à cause de petits épisodes orageux et la récolte à ce jour est estimée à une tonne et demie par œillet, donc 45 tonnes de gros sel !

Cependant  la saline encore jeune est capricieuse et ne donne que très peu de fleur de sel !

Mais je suis content de cette deuxième saisons dans mon paradis .

De nombreux visiteurs, cet été, ont parcourus la saline,  sans incidents et cela  a même conduit à de belles rencontres notamment celle de  Théodore Seize qui a réalisé un film avec son drone et m’a autorisé à le partager sur facebook ( les amis de la saline ), voila quelques photos tirées du film :

Après l’été qui s’est prolongé jusqu’en octobre , j’ai noyé la saline pour la préserver de l’érosion et du gel ( quasiment absent cette année !).Sous cette couverture aquatique difficile d’imaginer que des petits talus d’argile  réapparaîtrons lors de la vidange de mars .

La saline endormie a été maintes fois réveillée par le concert assourdissant des oiseaux venus en hivernage .

Il y a ceux qui restent dans le golfe, mais à proximité des digues, comme les bernaches, canards siffleurs,canards souchets,canards pilets, courlis, barges …

bernaches cravant

canard siffleur mâle ( repérable de loin à son cri sifflé !)

couple de canards pilets

et ceux qui pénètrent le marais comme les bécassines , chevalier aboyeurs, culblancs , martin, sarcelles d’hivers …

Puis le printemps arrive, les comportements changent avec la montée de certaines hormones .Des parades , des bagarres  et des accouplements inaugurent le début de cette période pleine de vie au marais .Des migrateurs se mêlent aux amoureux , le temps d’une escale réparatrice et le paludier heureux de toute cette frénésie se réveille lui aussi …

 

barges à queues noires et avocettes à nuques noires

La saline est vidée et le dessin des bassins apparaît ,

c’est le début pour moi du pontage et de l’habillage .

Il me faut refaire les ponts ( diguettes d’argile ) qui se sont affaissés durant l’hiver et retirer la vase des fars  pour ne laisser que l’argile .

En ce début de saison , je suis comme ces oiseaux revenus de pays lointains , heureux de fouler de nouveau la terre argileuse et rempli d’espoir .

Le marais,les oiseaux, les plantes et moi même vous attendent donc de pied ferme,  tout en espérant que vous ne regretterez pas votre visite!

A bientôt !!

 

Encore des « bébés » !

Juste avant une prochaine récolte et un déménagement qui va m’empêcher pendant un certain temps de poster des nouvelles de la saline ( car je n’aurais plus d’internet !), je voulais vous faire part aujourd’hui de la naissance des petits gravelots !

Pour ceux qui croient que je radote, et que j’en avais déjà parlé, sachez que ce n’est pas le gravelot à collier interrompu ( dont les petits sont nés sur la saline  la semaine dernière ) mais une autre espèce : le petit gravelot !

Celui ci a un collier entier, est de la même taille et pond quatre œufs.

Souvenez vous, le renard avait dévoré ses œufs et il a du faire une seconde couvée, qui a réussi cette fois !

Au début le mâle voulait faire son nid sur mes ponts d’œillets ( comme le gravelot à collier interrompu), car c’est lui qui forme les cuvettes et c’est la femelle qui choisi, mais comme cela risquait d’être problématique avec la récolte qui approchait( je risquait bien malgré moi, d’écraser les œufs ), j’ai mis du sable sur des ponts moins exposés et la femelle a, bien heureusement, décidé d’adopter ce milieu qui lui faisait penser aux rives sablonneuses qu’elle affectionne habituellement .

A l’heure ou j’ai pris les photos, il restait un œuf à couver quelques heures, alors qu’un poussin était encore tout mouillé et réchauffé par un des adultes et deux autres poussins bien vaillants cherchaient déjà leur pitance .

Pour finir, je voulait vous faire admirer les beaux chevaux du centre équestre voisin, qui pâturent, sereinement sous le regard des sternes de la saline …

à bientôt … j’espère

Hirondelle de mer

Oh joie, cette année une belle colonie de sternes s’est installée sur le marais, les ébats furent brefs car elles étaient un peu en retard :

et depuis 3 jours des poussins sont apparus, et ils sont affamés !

Ces oiseaux si gracieux et braillards manquaient au lieu l’année dernière et sauf prédation, je sais que l’effectif va augmenter d’année en année, car les individus présents font office d’appelants pour les autres : ils » recrutent « comme ont dit dans le milieu !

Je les regarde s’activant bruyamment pour nourrir leurs petits, qui malgré leur petite taille,  parviennent à absorber des poissons imposants !

Les parents choisissent parfois des épinoches du marais, des mulets juvéniles et même des vers arénicoles .

Par ailleurs, le beau temps, vous imaginez bien, fait le bonheur du paludier et quelques grains de sel apparaissent dans les œillets !

D’ici quelques jours,  après le « déchargeage  » (: nettoyage des œillets )la récolte devrait s’opérer !

Merci le soleil et le vent de faire venir le sel et les oiseaux …

 

 

 

Faire part de naissance !

Je vous avais dit que d’ici un jour ou deux et après 26 jours de couvaison, les gravelots à collier interrompus allaient voir le jour .

C’est chose faite !!

J’ai ces deux petits films pour montrer leur nid sur les ponts de saline et la façon dont les parents tournent leurs oeufs ou lorsqu’il y a changement d’individus pour la couvaison, car mâle et femelle couvent tour à tour .Malheureusement je n’ai pas filmé les naissances car ma carte mémoire était pleine !!

Les naissances ont donc eu lieu, la maman et le papa se portent bien et surveillent leurs rejetons qui courent partout sur les digues d’argile . Comme ils sont minuscules ( 4 cm!) et qu’ils sont couleur d’argile, vous avez peu de chance de les voir ( les prédateurs aussi d’ailleurs !).Leur stratégie : si un danger survient ( humain, renard, …), ils se blottissent contre l’argile :

Mais peut être assisterez vous à un  comportement étrange des adultes si vous vous rapprochez trop de leurs petits trésors : ils vont faire semblant d’être blessé en mimant une aile cassée et tenter de vous éloigner .

Si tel est le cas, faites attention de ne pas marcher sur les petits ! regardez bien à vos pieds !!

Autre trésor, sur les fenouils en ce moment l’ont peut admirer les très belles chenilles du Machaon porte queue :

Leurs belles couleurs vives indiquent qu’elles ne sont pas comestibles, cependant j’en ai trouvé une abîmée, il y a certainement un oiseau qui a tenté de la manger et l’a recrachée car cela avait un mauvais goût !

Bientôt après la métamorphose, nous pourrons contempler les magnifiques papillons colorés …

Alarme !

Depuis plusieurs semaines, ceux qui se rendent sur la saline ont certainement la surprise d’être accueillis bruyamment par des oiseaux aux longues pattes !

Les plus perspicaces se sont vite rendu compte que les oiseaux criaient pour de bonnes raisons : ils protègent leurs poussins .

Que ce soit l’avocette à nuque noire qui alarme :

ou l’échasse blanche :

Ces parents sont là pour vous maintenir à distance de leurs précieux rejetons !

Les poussins d’avocette,

qui ont déjà bien grandi et qui volettent pour certains

où d’échasse

Tout ça pour dire que même si le joli peuple des oiseaux à grandes pattes a décidé, en connaissance de cause, de fonder une famille sur un site anthropique et utilisé quotidiennement par l’homme, il ne faut pas oublier son caractère sauvage et faire bien attention de venir avec retenues et compréhension !

Par ailleurs j’attend avec impatience la naissance des gravelots à collier interrompus qui devrait avoir lieu aujourd’hui ou demain !

Je vous tiens au courant dès que l’heureux événement a eu lieu .

Pour les petits gravelots, c’est repoussé car le renard  s’est fait un petit repas frugal et le petit gravelot a refait son nid sur les ponts de saline  ( il est capable de le refaire trois fois en cas de prédation ou d’inondation, il est habitué !).

Le nombre de sternes nicheuses s’étoffe, plus de 12 couples maintenant et pour les préserver j’ai remis l’électricité dans la clôture qui ceinture la vasière .

Quand au sel, avec les pluies régulières depuis trois semaines ( et encore par rapport à certaines régions, il ne faut pas se plaindre !), il faudra attendre encore un peu !

Le soleil doit travailler !

 

Pluie et encore pluie !

Je ne compte plus les jours de pluie, mais cela me semble interminable! certes les jardiniers sont contents mais le cueilleur de sel beaucoup moins !

En attendant les oiseaux grandissent et s’adaptent ou se protègent des intempéries .

Les avocettes de quelques jours se refroidissent très vite et ne doivent leur salut qu’à leurs parents attentionnés qui leur servent de parapluie  :

Mais les juvéniles de plus de 15 jours commencent à avoir un plumage étanche et continuent à s’alimenter sous les gouttes :

Quand à d’autres, notamment les tadornes, ils profitent de cette eau douce pour faire un brin de nettoyage !

 

 

La vie de château !

Au printemps 2017, on pouvait imaginer que le peuple à plumes avait trouvé un peu brutal le bouleversement occasionné par la remise en état de la saline .

Cette année , le doute n’est plus permis , les oiseaux ont accepté le changement et applaudissent à deux ailes, même, les améliorations .

Ils y ont trouvé la nourriture, revenue elle aussi, et le gite : une vraie vie de château !

 

 

Suite, à un gros problème informatique, je n’ai pu rendre compte du foisonnement de vie depuis plusieurs semaines, et c’est donc des nouvelles un peu moins « fraîches  » et plus « opulentes »que je vous livre en bloc !

Tout d’abord 25 couples d’avocettes à nuques noires ont niché, accompagnées de 21 couples d’échasses, ce qui fait une densité impressionnante !

Ceux ci ont pendant la panne informatique, couvé leurs œufs et élèvent maintenant leurs poussins en toute quiétude malgré la présence du paludier qui termine les derniers préparatifs de la saison de récolte : l’habillage des œillets notamment :

Mais revenons aux oiseaux!

Les avocettes ont niché sur les ilots de la vasières et également ont eu le toupet de le faire sur les digues, au risque de se faire dévorer les œufs par le renard !

Curieusement, pour le moment, ce dernier, bien que présent, car vu dans la prairie voisine et même sur les digues, préfère d’autres mets : campagnol et crabes au vu des reste dans ses crottes .

Les échasses ont pour la plupart amassé des salicornes desséchées de l’année précédente pour confectionner un nid a l’abris des inondations :

 

Donc poussins d’avocettes et d’échasses sont surveillés par leurs parents dans une joyeuse cacophonie, surtout quand un danger potentiel survient !

Autre bonne nouvelle, 3 espèces de gravelots ( petits limicoles de la taille d’une alouette !) fréquentent la saline, dont deux nichent !

Le petit gravelot et le gravelot à collier interrompu nichent , le premier sur une grosse digue et le suivant sur un pont d’oeillet, ce qui ne manquera pas de poser problème si je récolte avant les naissances !

Les 4 œufs du petit gravelot sur la digue

Les trois œufs du gravelots à collier interrompu sur le pont d’oeillet  .

essayez de trouver l’adulte qui couve sur l’argile !

Le grand gravelot quand à lui, légèrement plus gros, n’est que de passage, peu nichent en France et c’est sur les îles en mer .

Encore une autre satisfaction, cette année, 5 couples de sternes pierregarin ont décidé de poser leurs bagages sur le marais et de fonder une famille .

Et si l’on est attentif, l’on peut voir le mâle offrir à sa belle, en guise de bouquet de fleurs, un poisson qui scellera leur union .

Durant la période de couvaison, le soleil a chauffé, ce qui a eu pour conséquence de faire évaporer l’eau et de faire baisser le niveau d’eau de la vasière .Une grande quantité de petits poissons et crevettes ont été de ce fait plus accessibles aux piscivores et j’assiste à un spectacle rare et époustouflant : des dizaines d’ardeidés ( aigrettes, hérons,garde-bœufs,spatules ) s’agglutinent dés les premières lueurs du jours pour faire bombance .

Ainsi que des cormorans bien sur !

Tout ce petit monde cohabite, tant bien que mal, avec parfois des heurts lorsque les pêcheurs approchent de trop prés les belliqueuses échasses et avocettes !

 

 

 

 

 

Explosion de vie !

Je le répète sans cesse à ceux qui me rencontrent, le marais est un vrai paradis et réserve,  chaque jour, son lot de surprises !

Parler ou montrer tout ce qui m’émeut ou m’éblouit prendrai trop de temps et réussir à vous transmettre tout l’amour que j’ai pour les êtres qui peuplent mon marais demanderai un talent que je ne possède pas, alors je vous montre quelques instants de vie captés par mon appareil photo .

Hier soir,de très nombreux chironomes plumeux ( comme des moustiques mais qui ne piquent pas ) tentaient de pondre à la surface de l’eau et étaient, pour certains, happés par une  » horde  » de canetons affamés, tout juste nés .J’en ai compté 29 issus, d’à priori, 4 mères qui les accompagnaient et les surveillaient .

Leurs attitude frénétique étaient des plus cocasse et attendrissante et je vous propose de vous placer un court moment dans mon affût :

Fin avril-début mai des oiseaux de passage , aiment séjourner un court moment dans le marais afin de se reposer, s’alimenter et ainsi reprendre des forces car il reste,  pour certain encore,  du chemin à parcourir .

Les spatules et leur bec si étonnant font partie de ceux là :

spatules adulte et immature

D’autres ne viennent qu’en cette saison au marais afin de se reproduire , tel ce petit gravelot, pas plus gros qu’un moineaux mais sprintant sur les digues arides et nues à la vitesse de Speedy Gonzales :

petit gravelot

Ou ce fringille fragile avec son babille sophistiqué  et sa splendide gorge rose, que je n’ai pour le moment  « attrapé » qu’en vol ! la linotte mélodieuse :

linotte mélodieuse mâle en vol

Il y a aussi les belles pattes du chevalier gambette et son sifflement puissant pour séduire sa belle :

chevalier gambette et avocette

Je pourrais continuer très longtemps, tant cette période printanière, est fastueuse pour l’amoureux de la nature mais je terminerais avec cette vue du marais verdoyante  et,

paysage truscat

espérer vous rencontrer et voir vos yeux briller d’admiration pour le marais …

 

Animations au marais !

Les températures étant plus élevées, les réactions des avocettes ne se font pas attendre, leur hormones sont en « ébullition  » et provoquent un désir d’amour mais aussi de compétition !

Elles veulent vivre en communauté pour sécuriser leur nid mais ont du mal à supporter le voisinage ! cela ne vous rappelle pas une autre espèce ?

Donc en ce moment j’assiste à des parades, des scènes « érotique » et des bagarres !

Sur la vidéo précédente, vous constaterez qu’une parade a débuté ( la femelle est courbée avec le bec proche de l’eau pour signifier son accord et le mâle « danse » autour d’elle, tout en montrant son beau plumage ) et a avorté sous l’action des  débordements du voisinage !

Là un exemple de « baston « auquel j’assiste, en permanence, en ce moment :

Sur la prochaine vidéo, la parade s’est terminée par un accouplement bref et un « bisou » pour finaliser l’acte :

L’on peut constater que le mâle est d’ailleurs  bagué .

Bientôt une petite cuvette,  sur la terre nue, sera effectuée et quatre œufs pondus .

24 jours plus tard les poussins verront le jour et c’est là que le lieu de ponte jouera un rôle prépondérant , car les jeunes nidifuges s’alimentent par eux même, et que les avocettes les plus expérimentées , voir vindicatives, élèveront dans une zone riche en nourriture .

Mais d’ici là des dangers guettent …

avocette à nuque noire s'étirant