Pluie et encore pluie !

Je ne compte plus les jours de pluie, mais cela me semble interminable! certes les jardiniers sont contents mais le cueilleur de sel beaucoup moins !

En attendant les oiseaux grandissent et s’adaptent ou se protègent des intempéries .

Les avocettes de quelques jours se refroidissent très vite et ne doivent leur salut qu’à leurs parents attentionnés qui leur servent de parapluie  :

Mais les juvéniles de plus de 15 jours commencent à avoir un plumage étanche et continuent à s’alimenter sous les gouttes :

Quand à d’autres, notamment les tadornes, ils profitent de cette eau douce pour faire un brin de nettoyage !

 

 

La vie de château !

Au printemps 2017, on pouvait imaginer que le peuple à plumes avait trouvé un peu brutal le bouleversement occasionné par la remise en état de la saline .

Cette année , le doute n’est plus permis , les oiseaux ont accepté le changement et applaudissent à deux ailes, même, les améliorations .

Ils y ont trouvé la nourriture, revenue elle aussi, et le gite : une vraie vie de château !

 

 

Suite, à un gros problème informatique, je n’ai pu rendre compte du foisonnement de vie depuis plusieurs semaines, et c’est donc des nouvelles un peu moins « fraîches  » et plus « opulentes »que je vous livre en bloc !

Tout d’abord 25 couples d’avocettes à nuques noires ont niché, accompagnées de 21 couples d’échasses, ce qui fait une densité impressionnante !

Ceux ci ont pendant la panne informatique, couvé leurs œufs et élèvent maintenant leurs poussins en toute quiétude malgré la présence du paludier qui termine les derniers préparatifs de la saison de récolte : l’habillage des œillets notamment :

Mais revenons aux oiseaux!

Les avocettes ont niché sur les ilots de la vasières et également ont eu le toupet de le faire sur les digues, au risque de se faire dévorer les œufs par le renard !

Curieusement, pour le moment, ce dernier, bien que présent, car vu dans la prairie voisine et même sur les digues, préfère d’autres mets : campagnol et crabes au vu des reste dans ses crottes .

Les échasses ont pour la plupart amassé des salicornes desséchées de l’année précédente pour confectionner un nid a l’abris des inondations :

 

Donc poussins d’avocettes et d’échasses sont surveillés par leurs parents dans une joyeuse cacophonie, surtout quand un danger potentiel survient !

Autre bonne nouvelle, 3 espèces de gravelots ( petits limicoles de la taille d’une alouette !) fréquentent la saline, dont deux nichent !

Le petit gravelot et le gravelot à collier interrompu nichent , le premier sur une grosse digue et le suivant sur un pont d’oeillet, ce qui ne manquera pas de poser problème si je récolte avant les naissances !

Les 4 œufs du petit gravelot sur la digue

Les trois œufs du gravelots à collier interrompu sur le pont d’oeillet  .

essayez de trouver l’adulte qui couve sur l’argile !

Le grand gravelot quand à lui, légèrement plus gros, n’est que de passage, peu nichent en France et c’est sur les îles en mer .

Encore une autre satisfaction, cette année, 5 couples de sternes pierregarin ont décidé de poser leurs bagages sur le marais et de fonder une famille .

Et si l’on est attentif, l’on peut voir le mâle offrir à sa belle, en guise de bouquet de fleurs, un poisson qui scellera leur union .

Durant la période de couvaison, le soleil a chauffé, ce qui a eu pour conséquence de faire évaporer l’eau et de faire baisser le niveau d’eau de la vasière .Une grande quantité de petits poissons et crevettes ont été de ce fait plus accessibles aux piscivores et j’assiste à un spectacle rare et époustouflant : des dizaines d’ardeidés ( aigrettes, hérons,garde-bœufs,spatules ) s’agglutinent dés les premières lueurs du jours pour faire bombance .

Ainsi que des cormorans bien sur !

Tout ce petit monde cohabite, tant bien que mal, avec parfois des heurts lorsque les pêcheurs approchent de trop prés les belliqueuses échasses et avocettes !