Explosion de vie !

Je le répète sans cesse à ceux qui me rencontrent, le marais est un vrai paradis et réserve,  chaque jour, son lot de surprises !

Parler ou montrer tout ce qui m’émeut ou m’éblouit prendrai trop de temps et réussir à vous transmettre tout l’amour que j’ai pour les êtres qui peuplent mon marais demanderai un talent que je ne possède pas, alors je vous montre quelques instants de vie captés par mon appareil photo .

Hier soir,de très nombreux chironomes plumeux ( comme des moustiques mais qui ne piquent pas ) tentaient de pondre à la surface de l’eau et étaient, pour certains, happés par une  » horde  » de canetons affamés, tout juste nés .J’en ai compté 29 issus, d’à priori, 4 mères qui les accompagnaient et les surveillaient .

Leurs attitude frénétique étaient des plus cocasse et attendrissante et je vous propose de vous placer un court moment dans mon affût :

Fin avril-début mai des oiseaux de passage , aiment séjourner un court moment dans le marais afin de se reposer, s’alimenter et ainsi reprendre des forces car il reste,  pour certain encore,  du chemin à parcourir .

Les spatules et leur bec si étonnant font partie de ceux là :

spatules adulte et immature

D’autres ne viennent qu’en cette saison au marais afin de se reproduire , tel ce petit gravelot, pas plus gros qu’un moineaux mais sprintant sur les digues arides et nues à la vitesse de Speedy Gonzales :

petit gravelot

Ou ce fringille fragile avec son babille sophistiqué  et sa splendide gorge rose, que je n’ai pour le moment  « attrapé » qu’en vol ! la linotte mélodieuse :

linotte mélodieuse mâle en vol

Il y a aussi les belles pattes du chevalier gambette et son sifflement puissant pour séduire sa belle :

chevalier gambette et avocette

Je pourrais continuer très longtemps, tant cette période printanière, est fastueuse pour l’amoureux de la nature mais je terminerais avec cette vue du marais verdoyante  et,

paysage truscat

espérer vous rencontrer et voir vos yeux briller d’admiration pour le marais …

 

Animations au marais !

Les températures étant plus élevées, les réactions des avocettes ne se font pas attendre, leur hormones sont en « ébullition  » et provoquent un désir d’amour mais aussi de compétition !

Elles veulent vivre en communauté pour sécuriser leur nid mais ont du mal à supporter le voisinage ! cela ne vous rappelle pas une autre espèce ?

Donc en ce moment j’assiste à des parades, des scènes « érotique » et des bagarres !

Sur la vidéo précédente, vous constaterez qu’une parade a débuté ( la femelle est courbée avec le bec proche de l’eau pour signifier son accord et le mâle « danse » autour d’elle, tout en montrant son beau plumage ) et a avorté sous l’action des  débordements du voisinage !

Là un exemple de « baston « auquel j’assiste, en permanence, en ce moment :

Sur la prochaine vidéo, la parade s’est terminée par un accouplement bref et un « bisou » pour finaliser l’acte :

L’on peut constater que le mâle est d’ailleurs  bagué .

Bientôt une petite cuvette,  sur la terre nue, sera effectuée et quatre œufs pondus .

24 jours plus tard les poussins verront le jour et c’est là que le lieu de ponte jouera un rôle prépondérant , car les jeunes nidifuges s’alimentent par eux même, et que les avocettes les plus expérimentées , voir vindicatives, élèveront dans une zone riche en nourriture .

Mais d’ici là des dangers guettent …

avocette à nuque noire s'étirant

Premières naissances !

Alerté par un couple de corneilles aux aguets , je me suis approché et ai pu admirer ces petits canetons de quelques jours qui n’ont échappé à l’appétit vorace des oiseaux noirs, que parce qu’ils étaient dans l’eau et suivaient leur mère .

Les corneilles sont mal aimées, et je peste souvent contre elles au printemps, mais elles aussi ont des petits à nourrir et contribuent à l’équilibre de la nature, notamment par leur rôle épurateur

corneilles noires

Autre espèce que vous pouvez voir régulièrement sur les marais et que j’attendais dans le mien depuis deux ans  : le héron cendré,  qui indique que des poissons ont colonisé les lieux

 

héron cendré et son arbre

Je l’ai d’ailleurs vu attraper un épinoche devant moi !

Un autre ami qui met des couleurs aux marais et qui sans aucun doute élèvera cette année ses petits sur la saline : le tadorne de belon :

ici monsieur,

tadorne en vol

et là madame :

tadorne de belon femelle

Et pour finir, le post d’aujourd’hui, un oiseaux commun « des parking » et adepte de mes digues craquelées :

la bergeronnette grise, qui ici adopte une posture particulière face à un congénère qui la survole :

bergeronnette aux aguets

Bref, la vie commence réellement à être foisonnante sur le marais de Truscat et ce n’est que le début …!

lever de soleil sur salineA bientôt !

 

 

Bagarres pour un paradis !

Un jour de beau temps et voila que les amoureuses du soleil sont de retour !

échasse

Quelques cris brefs pour signaler leur arrivée et soudain les grandes pattes roses des échasses se dévoilent après de longs mois d’absence .De retour d’Afrique, donc, elle signifient aux autres de la même espèce, que le territoire leur appartient le temps de la reproduction . mais ce n’est pas si simple !  la concurrence est parfois rude pour un paradis …

Ce ne sont pas les seules à se battre un territoire, les avocettes jouent aussi les acrobates aériens avec la même élégance;  mais ceux qui détiennent la palme de la bagarre la plus bruyante et avec le plus d’éclaboussure, ce sont les tadornes !

Bref, la saison des amours commence et cela ravi le paludier qui se régale du spectacle de la vie …

Souvent ignoré voir détesté , la vie de la microfaune et notamment de certains invertébrés ailés, est primordiale pour l’équilibre de l’écosystème .

En effet depuis quelques jours des myriades d’insectes se réveillent, parmi eux les chironomes plumeux qui se regroupent par milliers afin de se reproduire .

Ces insectes ressemblant aux moustiques, mais ne piquant pas, fournissent une nourriture de choix aux oiseaux . Les oiseaux chassant au vol, comme les hirondelles, se gavent de l’imago, tandis que les oiseaux strictement aquatiques comme les avocettes, mangent les larves rouges ( les vers de vase ) sous l’eau .

Bref à la nouvelle saline de Sarzeau tout les maillons de  l’écosystème se mettent doucement en place et chaque jour réserve son lot de surprise …

 

 

Les larmes du ciel ne sont pas salées !

Comme vous devez le constater, le temps est peu propice à l’évaporation de l’eau salée et au travail au marais !

Les niveaux d’eau sont parfois très élevés dans le marais, suite aux fortes averses orageuses et dépressions,  ainsi le paludier passe plus de temps à vidanger l’eau douce qu’à travailler !

Donc je regarde l’arrivée des premiers oiseaux nicheurs :  hier 38 avocettes se bagarraient et paradaient et je regarde ce que ma caméra « posée », cette fois ci, à proximité du marais a « attrapé  » :

Un mustélidé masqué qui aime passer sur mes digues, d’autant que son terrier est à quelques mètres du marais : le blaireau

Une nuit j’ai eu 167 vidéos déclenchées devant le terrier du blaireau ! J’étais très content et après les avoir vues, ai constaté que c’étaient 167 vidéos d’un … mulot qui, très dynamique, passe sa nuit à faire des acrobaties, en voila un exemple significatif :

A un autre endroit distant de deux mètres de la saline, l’on croise des animaux que je n’ai jamais vus le jour :

Un autre mustélidé chasseur de souris et de mulots : la fouine

Et un rongeur que je n’avais pas encore croisé non plus, je vous laisse deviner :

Lui je le vois régulièrement de jour :

J’ai parfois la possibilité, quand même de travailler et ai terminé de remplir le gobier ( 2 ème bassin du circuit après la vasière ) d’argile pour établir des fonds corrects :

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L’argile ensuite « amigaillée « ( c.a.d cassée et dispersée ) va ensuite, au fil des mois, s’assouplir et se lisser.

Le fond deviendra bien régulier l’année prochaine, comme sur cette image :

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A bientôt les amis 🙂